Vous n’avez jamais entendu parler du radon ? Vous n’êtes sans doute pas le seul. Pourtant, ce gaz classé cancérogène depuis 1987 est particulièrement répandu à travers l’hexagone. De nombreux logements et à travers eux leurs habitants, seraient d’ailleurs exposés à ses dangers pour la santé, sans le savoir. Radioactif, incolore et inodore le radon serait en effet à l’origine de près de 3 000 décès chaque année en France.
Qu’est-ce que le radon et d’où vient-il ?
En France le radon est très présent. On le trouve par exemple en Bretagne, Pays de la Loire et Normandie, dans le massif central, les Pyrénées, une partie des Alpes, les Vosges, la Corse ou encore en Guyane et en Nouvelle-Calédonie. En Loire-Atlantique notamment, 80% des communes seraient concernées. Pour autant les Français sont très peu nombreux à le connaître.
La radon est un gaz incolore et inodore naturellement radioactif. Il provient de la décomposition de l’uranium présent dans les sols en partie formés de granit ou de roches volcaniques. Une simple faille dans le béton peut lui permettre de s’infiltrer dans un logement sans que ses occupants ne s’en rendent compte.
Classé comme cancérogène certain depuis 1987, le radon serait la seconde cause d’apparition du cancer du poumon après le tabac.
Comment se protéger du radon ?
Particulièrement difficile à détecter, le radon peut donc proliférer à sa guise. Sa concentration s’élève ainsi rapidement à l’intérieur d’un logement mal ventilé, fermé ou inoccupé. Toutefois, bien aérer chaque jour suffit en général à s’en débarrasser. De plus, résider dans une des zones concernées ne signifie pas forcément être exposé.
Une nouvelle réglementation avant le printemps
Afin d’avoir une idée plus précise de l’étendue des zones touchées, le ministère de la Transition écologique et solidaire a annoncé la parution prochaine d’un nouveau décret. Avant la fin du premier trimestre 2018, ce texte fournira la liste de 7033 communes classées en « fort potentiel radon ».
Actuellement seul un inventaire des 31 départements prioritaires existe. Les établissements scolaires, prisons, hôpitaux, établissements thermaux et maisons de retraite doivent alors être contrôlés une fois par décennie. Un plafond au-dessus duquel des travaux doivent être engagés est défini à 400 becquerels par mètre cube d’air (Bq/m3).
Le décret, qui doit avant tout permettre une meilleure protection des populations exposées, devrait l’abaisser à 300 Bq/m3.
Pour savoir si votre commune de résidence est concernée, rendez-vous sur le site de l’Institut de Radioprotection et de sûreté nucléaire. Vous y trouverez une carte interactive ainsi que tous les renseignements nécessaires à votre information.
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