Loi alimentation : Moins de promotions et moins de gaspillage alimentaire

Suite à la tenue des premiers États Généraux de l’alimentation en France au second semestre 2017, un projet de loi sera présenté la semaine prochaine en Conseil des ministres. Celui-ci a pour but l’obtention d’une rémunération plus juste des agriculteurs, ainsi que d’une alimentation de meilleure qualité pour les consommateurs assortie de moins de gaspillage. Après cinq mois de consultation, voici ce qu’il faut retenir de cette consultation inédite.

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Lutter contre le gaspillage et mieux considérer les aliments comme les producteurs

Il semble plus qu’urgent de prendre soin de la filière agricole française. Entre les catastrophes climatiques, les crises de la grippe aviaire et du lait mais aussi sous la pression des grandes surfaces, les prix n’ont cessés d’être rabotés.

Pourtant, la France reste le premier producteur agricole d’Europe. Pour cette raison, le président Emmanuel Macron a organisé les premiers États Généraux de l’alimentation. Destinés à mettre à plat les conditions de vie de la filière, ils ont finalement débouchés sur un projet de loi. Celui-ci sera présenté en Conseil des ministres la semaine prochaine.

Principal constat, 30% des agriculteurs ont perçus un salaire inférieur à 350€ par mois en 2016. Leur revenu moyen était pourtant compris entre 13 000 et 15 000€ par an. Pour lutter contre ce problème et ses nombreuses conséquences, le gouvernement tient à mettre la priorité sur l’excès de promotions et le gaspillage.

Moins de promotions et la fin du 1 acheté = 1 gratuit

En premier lieu, les distributeurs devront limiter leurs promotions à 34% de la valeur totale d’un produit. Ainsi l’offre « trois produits achetés pour le prix de deux » reste d’actualité, mais le « un acheté un offert » devra disparaître. Il s’agit là de redonner une vraie valeur aux produits en bannissant les remises excessives.

En cas de surplus de production, les grandes surfaces pourront toujours lancer des opérations de promotion et en faire profiter les agriculteurs ou, procéder à un don alimentaire.

De la même façon les ventes à perte vont être mieux encadrées. Leur seuil sera relevé à 10% minimum sur tous les articles. Enfin, les prix seront prochainement formés par les agriculteurs et non plus par les grandes surfaces d’alimentation.

Ces trois mesures combinées devraient permettre aux producteurs de retrouver une marge sinon satisfaisante, mais en tous cas plus confortable.

Enrayer le gaspillage alimentaire

Pour lutter plus efficacement contre le fléau que représente le gaspillage alimentaire, les établissements de restauration collective seront soumis une fois par an à un audit complet. De plus d’ici à 2022, un aliment sur deux sera à 20 % bio et à 30 % produit localement ou labellisé.

Enfin, la restauration collective sera elle aussi autorisée à faire don de ses produits non consommés non périmés, aux associations caritatives.

Également un délit de maltraitance animale va être créé. Il portera sur le traitement réservé aux animaux durant leur transport, mais également sur leurs conditions d’abatage.

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