Au 1er janvier prochain le Smic horaire brut passera de 9,76€ à 9,88€ grâce à la hausse mécanique qui atteint cette année 1,24%. Si le gain pour les salariés sera approximativement de 20€ nets par mois durant toute la première période de l’année, il devrait même atteindre 35€ mensuels à compter d’octobre 2018. Il s’agit là de l’effet positif de la baisse des cotisations salariales sur le budget des Français.
15€ supplémentaires à partir du mois d’octobre
Dès le premier janvier 2018, les Français rémunérés sur la base du Smic verront leur versement augmenter grâce à la revalorisation mécanique annuelle du salaire minimum. Toutefois et bien que le gouvernement ait suivi la recommandation de son groupe d’experts en accordant aucun coup de pouce, la hausse sera plus marquée sur le montant net.
Grâce à l’exonération progressive des cotisations chômage et maladie, le gain de pouvoir d’achat mensuel devrait en réalité atteindre 20€ nets entre janvier et septembre, puis 35€ d’octobre à la fin de l’année 2018.
Cette suppression inclue dans le projet de loi pour le financement de la Sécurité Sociale voté cette année, sera d’abord de 2,2 points, puis de 0,95 point au 1er octobre. Bien que contrebalancée par une hausse de la CSG à hauteur d’1,7 point, elle devrait tout de même rapidement faire sentir ses effets positifs.
À compter de l’automne prochain le Smic horaire s’établira donc à 7,83€ nets pour 1 188€ mensuels et un gain total estimé par le gouvernement à 285€ par an. Quoi qu’il en soit, cela reste une bonne nouvelle pour commencer 2018.
L’indexation automatique amenée à disparaître ?
Suivant ainsi les recommandations de son groupe d’experts économiques, le gouvernement n’a pas souhaité ajouter de coup de pouce à cette augmentation qui aurait pu « fragiliser les améliorations en cours ».
Qu’en sera t-il dans les années à venir ?
Si « l’embellie économique » semble se confirmer, les experts ont cette année profité de leur rapport pour recommander une refonte totale du système de revalorisation du Smic. Il pourrait selon eux être nécessaire de supprimer toute indexation automatique dans les prochaines années. Au minimum, il serait indispensable pour son calcul, de ne plus utiliser que le chiffre de l’inflation constatée pour les 20% de ménages aux revenus les plus faibles.
Mais de ce côté tout reste à faire. Le ministère du travail a en effet indiqué qu’il ne reviendrait pas sur le système de hausse mécanique, mais que « le temps de la réflexion serait pris » concernant le fonctionnement général du salaire minimum.