Se pourrait-il que bientôt, les kebabs présents par dizaines dans nos centres-villes se voient obligés de fermer leurs portes ? Si les choses n’en sont pas encore là, l’hypothèse reste envisageable et fait peur à tout un secteur économique. La commission de santé du Parlement européen va en effet se prononcer l’interdiction des additifs phosphatés que l’on retrouve notamment dans la viande utilisée pour confectionner ce type de sandwichs.
Des additifs phosphatés présents dans la viande de kebab congelée
C’est un vide juridique qui est en passe d’être comblé par la commission de santé du Parlement européen. Si jusqu’à présent les additifs phosphatés étaient interdits partout en Europe dans les viandes transformées, il n’est nulle part fait mention des produits congelés.
Or pour confectionner leurs kebabs, les propriétaires de restaurants utilisent d’imposantes broches à viande lesquelles sont vendues surgelées, et contiennent les fameux additifs garants de leur fraîcheur et de leurs saveurs. C’est pourquoi le Parlement souhaiterait étendre l’interdiction aux produits surgelés.
En clair si les fabricants devaient se passer des additifs, ils devraient sans aucun doute mettre fin à la production des indispensables broche.
Ainsi, en renforçant son interdiction le Parlement européen pourrait mettre à mal tout un pan de l’économie non seulement française, mais européenne.
Rien qu’en Allemagne ou le kebab est particulièrement populaire, on parle d’un marché de 3,5 milliards d’euros pas an pour quelques 200 000 emplois sur l’ensemble de la filière. En France, on en consomme plus de 300 millions chaque année confectionnés dans plus de 11 000 restaurants pour un chiffre d’affaire annuel de 1,2 milliard d’euros.
Une ancienne étude à l’origine de la décision
C’est en se basant sur les résultats d’une étude scientifique américaine datant de 2013 que les autorités sanitaires ont fait connaitre leur intention.
Les résultats d’analyses pratiquées sur des sujets surexposés aux phosphates dans leur alimentation, feraient le lien avec le développement de maladies cardio-vasculaires parfois mortelles. Ainsi, le kebab vendu 5€ pièce en moyenne serait en danger de disparition.
Si le Parlement doit rendre son verdict le 11 décembre prochain, les amateurs de ce sandwich aux oignons se rassureront un peu à la lecture de l’évaluation remise par l’Agence européenne de sécurité des aliments.
Celle-ci indique en effet qu’aucun lien direct ne peut pour le moment être établi entre absorption de phosphore ou d’additifs phosphatés et développement d’un risque cadrio-vasculaire accru. Le suspens reste donc entier.
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Ce serait parfait ! Et qu’ils disparaissent avec leurs vendeurs et acheteurs serait encore mieux.