Qualité de l’air : Comment savoir si l’on respire bien près de chez vous ?

Chaque année de plus en plus d’Européens sont victimes de la pollution. Maladies respiratoires et décès prématurés sont devenus des fléaux à travers toute la zone Europe et au delà. Ainsi l’Agence européenne pour l’environnement et la Commission européenne ont-elles mis en ligne ce jeudi une carte interactive vous permettant de mesurer en temps réel la qualité de l’air que vous respirez, chez vous.

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Connaître la qualité de l’air que l’on respire

Si connaître la qualité de l’air que vous respirez ne le rendra pas meilleur en cas de pic de pollution, l’information pourra toute de même vous permettre de vous adapter au mieux.

Grâce à plus de 2 000 stations de surveillance réparties un peu partout sur le territoire européen, la carte « European Air Quality Index » vous permet de choisir parmi 40 pays grâce à un simple menu déroulant.

Une fois au dessus de la France par exemple, il ne vous reste plus qu’à zoomer en utilisant la roulette de votre souris, ou à indiquer la ville de votre choix dans le cadre en haut à gauche de la carte pour voir s’afficher la qualité de l’air sous forme de points colorés.

5 polluants mesurés

Afin d’établir une carte précise, cinq polluants dangereux pour la santé sont mesurés en permanence. Il s’agit de deux types de particules en suspension (PM2,5, diamètre inférieur à 2,5 micromètres et PM10, diamètre inférieur à 10 micromètres), de l’ozone troposphérique (O3), du dioxyde d’azote (NO2) et du dioxyde de souffre (SO2).

Afin que leur lecture soit plus simple, la carte utilise une échelle de couleurs :

  •  « Good » (Bon) en bleu
  •  « Fair » (Convenable) en vert
  • « Moderate » (Moyen) en jaune
  •  « Poor » (Pauvre) en rose
  •  « Very poor » (Très pauvre) en rose sombre
  •  « No data » (Pas de donnée) en gris

On note par exemple que l’Italie est entièrement couverte de points gris ce qui signifie qu’aucune donnée n’est transmise par le pays aux services de la qualité de l’air européens. À l’échelle française, l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) a mis en place la plateforme Prev’air proposant à tout un chacun de consulter les cartes de la qualité atmosphérique.

Adapter son activité physique en fonction de la qualité de l’air

La pollution atmosphérique et notamment aux particules fines, serait responsable chaque année de près de 400 000 décès prématurés en Europe. Insidieuse, c’est une pollution que l’on ne voit pas tant qu’elle n’est pas à un niveau extrêmement élevé.

Alors que son impact est gigantesque et se mesure tant au niveau de la santé que de la qualité des sols et des récoltes, ou encore du coût pour la Sécurité Sociale en France, il est primordiale d’adopter certains réflexes en cas de dégradation de l’air.

On parle de mort prématurée en cas de décès avant 65 ans. En 2014 ce fut le cas pour plus de 520 400 personnes en Europe, selon le rapport 2017 de la qualité de l’air de l’AEE.

Les particules les plus fines sont les plus dangereuses, en cause dans la mort de 400 000 Européens. Viennent ensuite le dioxyde d’azote et l’ozone, en lien respectivement avec 78 000 et 14 000 décès la même année.

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