Serait-ce la fin d’une idée reçue particulièrement injuste selon laquelle de nombreux demandeurs d’emploi se complairaient dans leur situation et profiteraient des allocations pour ne rien faire ? Peut-être bien. Après un an et demi de procédure et 270 000 dossiers examinés par les agents de Pôle Emploi, seuls 14% d’entre eux ont finalement été radiés dont une large majorité ne touchait déjà plus aucune indemnité mensuelle.
Pas ou peu de fraude après 18 mois de contrôle
Lors de son lancement le contrôle de la recherche effective d’emploi avait fait l’effet d’un « flicage » plutôt mal perçu par les Français concernés. Pourtant, près d’un an et demi après sa mise en place, il démontre de façon claire que les idées reçues à propos des chômeurs sont fausses. Sur près de 300 000 dossiers vérifiés, ils sont 86% à parfaitement remplir leurs obligations envers Pôle Emploi.
Avec le but affiché d’aider les demandeurs d’emploi qui en ont le plus besoin à persévérer dans leurs recherches, les contrôles initiés par Pôle Emploi consistent à vérifier que chacun met bien tout en oeuvre afin de retrouver du travail dans les meilleurs délais :
- Réponses aux offres et candidatures spontanées
- Actions de formation
- Envois de CV
- Présence aux ateliers Pôle Emploi …
Finalement, après examen de quelques 270 000 dossiers seuls 14% ont dû être radiés. Parmi eux 40% étaient encore indemnisés par l’assurance-chômage, tandis que 23% percevaient l’ASS (allocation de solidarité spécifique) ou l’ATA (allocation temporaire d’attente). Les 36% restant ne percevaient plus aucune allocation.
Bientôt encore plus de vérifications ?
Actuellement les inscrits à Pôle Emploi doivent pouvoir justifier d’une « recherche d’emploi active, concrète et justifiable au moyen de preuves » et ne pas rejeter à plus de deux reprises une « offre raisonnable d’emploi ».
C’est pourquoi 215 agents répartis sur la France entière ont pour mission de vérifier aléatoirement les dossiers. Toutefois, le président Emmanuel Macron ayant évoqué pendant la campagne le chiffre près de cinq fois supérieur de 1 000 agents, les contrôles pourraient prochainement se faire beaucoup plus nombreux.
On se souvient d’ailleurs de la sortie récente de Pierre Gattaz, soulevant l’idée d’une surveillance hebdomadaire et même journalière des personnes en recherche d’emploi.